dimanche 21 décembre 2014


                                            LE CHIEN ECOUTEUR OU CHIEN POUR SOURD

 

La surdité partielle ou totale représente environ 7% de la population française. Ceci place la surdité au 1er plan des handicaps. Pourtant ce n'est pas le handicap dont on parle le plus. D'ailleurs saviez-vous que l'on peut éduquer des chiens pour sourds ? Savez-vous en quoi ils peuvent aider les personnes déficientes ?

Les USA sont précurseurs en 1976 puis l'Angleterre en 1982 et enfin la France en 1992 avec Odile Poupart et Irène Kuijer et leur "Chien Ecouteur" qui initieront d'autres personnes ensuite.

Comme n'importe quel chien "un chien écouteur" prévient son maître des sons et dangers et lui permet aussi d'établir des liens avec l'extérieur.

Alors qu'a-t-il de particulier ? Seul 1 chien sur 10 est capable de devenir "chien écouteur".

Parfaitement socialisé avec les autres animaux et les personnes, il n'est ni peureux, ni agressif, ni soumis, ni trop aboyeur, ni trop nerveux et ne met pas son maître en danger. Le chien cool et parfait me direz vous. Oui mais pas seulement. Ce n'est pas sa taille car il prévient son maître par prise de la main, par mordillement ou par grattage de la patte et ça n'importe quelle taille de chien peut convenir. Il faut qu'il prête attention aux bruits et qu'il soit motivé à les signaler. Cela peut s'acquérir par le dressage. Non, le chien écouteur doit savoir travailler en toutes circonstances; quelque soit sa position à lui ou celle de son maître. Mais plus que tout il doit savoir faire preuve de discernement et enfreindre les interdictions s'il y a lieu. Par exemple, il n'a pas le droit d'aller dans le potager pourtant il doit signaler une personne qui arrive et là il doit prévenir son maître.

Acquérir un tel bagage nécessite 4 phases d'apprentissages.

1- L'éducation générale et la socialisation ( de 2 à 10 mois).

2- Apprendre à réagir aux sons et à alerter son maître. Apprendre que certains bruits de l'extérieur sont à ignorer et d'autres non. Par exemple, on doit emmener son maître vers la source d'un bruit comme le téléphone mais quand le détecteur de fumée retentit mieux vaut ne pas aller vers la source du bruit mais plutôt éloigner le maître. ( de 10 à 15 mois).

3- La rencontre entre futur maître et chien en présence de l'éducateur pour la connaissance des réactions de chacun mais aussi des besoins de chacun. (santé, alimentation, soins). La personne doit donc être une personne majeure. (souvent une semaine).

4- L'adaptation du chien à son nouveau domicile assisté de l'éducateur selon les besoins. (une semaine supplémentaire).

Généralement à 15 mois et demi /16 mois le chien est opérationnel jusqu'à ce qu'il soit en forme physiquement (marche, audition, vue).

Bien sûr le "chien écouteur" est un choix personnel du sourd comme l'aveugle peut choisir entre la canne et le chien.

Et si la langue des signes est reconnue par l'Etat depuis 2004, reste que le "chien écouteur" doit  se faire connaitre et reconnaitre parce qu'à ce jour, il reste à chaque sourd de faire accepter son chien dans les transports, les boutiques et les administrations. Souhaitons que cet article aide à sa reconnaissance.

E t merci à  Odile Poupart pour ses transmissions dans bien des domaines et son amitié.

 

                                            Virginie SUBTIL éducatrice- comportementaliste

                                                           MON CHIEN A UN PASSE

 

Y'a-t-il une différence entre un chiot ou un chien plus âgé que l'on achète auprès d'un éleveur, d'un particulier ou un chiot ou un chien que l'on recueille parce qu'il erre ou qu'il est dans un refuge ? Son éducation doit-elle être différente ? A ces deux questions, on peut répondre : oui et non.

De toutes façons au moment où l'on décidera de recueillir ce chiot ou ce chien nous serons tiraillés par deux alternatives : l'envie de faire comme avec n'importe quel autre chien, à près tout c'est un chien, ou la tentation de le surprotéger en raison de "son passé" . C'est humain.

Alors y a-t-il une bonne attitude ?


En tous cas il y a une seule certitude : nous ne saurons jamais en totalité ce qu'il a vécu avant nous.

L'attitude et les réactions du chien "récupéré" sont elles différentes du chien "né" ? Parfois il faudra tout de même comprendre qu'il est catapulté dans un milieu très différent de ce qu'il connaissait auparavant. Avons nous donc des signes précis de son mal-être ? Nous connaissons les destructions et les souillures mais l'apathie et l'agitation excessive sont aussi des signes qui doivent nous alerter. Ils ne viennent pas toujours de suite car le chien aussi prend le temps de découvrir son nouvel environnement. Souvent après un mois son attitude peut changer.

Dans un 1er temps pour le mettre un peu plus à l'aise nous pouvons reproduire toutes ses mimiques : il baille, je baille; il s'étire, je m'étire. Tout de même s'il grogne ne grognez pas.


Nous n'avons donc qu'une seule clé pour que cela se passe bien: l'observation.

A quoi va-t-elle nous servir ?

A garder ce qui nous convient puisque ça nous convient et à modifier ce qui nous gêne.

Pour cela, ne nous cachons pas, il va falloir

1 Vouloir s'investir

2 Etre patient

3 Se faire aider si les comportements gênants perdurent plus que quelques mois en vérifiant chez un vétérinaire qu'une cause physique n'en est pas l'origine puis en se faisant aider par un professionnel qui nous semble raisonnable et dans le respect de notre chien.

Quand commencer ? L'observation commence immédiatement. Ce qui nous convient est à garder en mémoire. Ce qui nous semble à modifier nécessitera que l'on se demande :

1 Suis-je logique par rapport au langage canin.

2  Suis-je assez clair pour le chien dans mes demandes.

3 Est-ce que mes demandes se font suffisamment graduellement pour qu'il puisse progresser.

Aucun chien n'a la personnalité d'un autre. Ne le comparons pas, laissons le nous montrer ses qualités. Certains sont plus ou moins rapides dans la propension à s'adapter. Mais surtout, une amitié se construit pas à pas enfin pas à pattes. Laissez lui le temps  de vous prouvez sa fidélité. Dites vous que pour lui c'est comme si vous étiez dans un autre pays dont vous ne connaissez ni la langue ni les coutumes.

C'est cette découverte que vous allez faire à deux mais ce n'est pas insurmontable,c'est passionnant !

 

                                            MME Virginie SUBTIL  éducatrice-comportementaliste.

jeudi 9 octobre 2014

METHODES POSITIVES ET METHODES TRADITIONNELLES


Pourquoi certains utilisent les méthodes positives avec leurs chiens et parfois reviennent aux méthodes traditionnelles ?

Certains parlent alors de régression.

D'abord il faut savoir que dans toute chose nous avons besoin de recul avant de pouvoir porter un jugement sur l'efficacité ou non d'une méthode.

A chaque nouveau chien nous sommes toujours confrontés à de nouvelles situations. Et si nous avions réussi précédemment , il n'en est pas moins sûr de réussir une nouvelle fois. Cela nous demande de l'humilité, de la remise en question sur soi-m^me.

Alors oui certains chiens sont plus adaptables rapidement que d'autres. L'alchimie entre un maître et son chien, c'est comme dans un couple. Il faut un investissement personnel.

On peut avoir réussi avec des méthodes positives sur un chien et ne pas y arriver avec un autre et se demander si c'est la méthode qui est en cause.

Mais ne faut il pas s'avouer qu'il faut en tous cas le même capital d'énergie à chaque nouveau chien qu'il va de nouveau falloir être très patient.

Nous connaissons le bienfait des méthodes positives à l'encontre des méthodes traditionnelles. Mais oui il faut être patient et vouloir découvrir son nouveau partenaire et surtout lui laisser une chance de se dévoiler et lui laisser le temps pour le faire. Sommes nous toujours prêts à prendre ce temps ??
L' ENERGIE

J'entends souvent les propriétaires de chiens, qu'ils fassent des concours ou non, dire , je ne peux rien faire avec mon chien , il est trop joueur.

J'ai toujours envie de dire, tant mieux , vous avez un partenaire plutôt optimiste !

Et l'optimisme ces temps ci .....

Ce n'est pas parce que votre compagnon est énergique qu'il ne pourra pas être stable dans d'autres situations.

La stabilité ça se travaille. Comme tous le reste, avec patience.

Expliquons à notre chien ce que nous attendons de lui. Répétons. Mais de manière progressive afin qu'il puisse réussir. Et augmentons les difficultés petit à petit.

Un chien peut être vif, joueur ça ne l'empêche nullement d'être obéissant et sage. La rapidité d'exécution n'a rien avoir avec le mental .

Les deux se travaillent.

La plupart des chiens de travail, partenaires des humains, sont tout à fait capable, à la fois de sagesse mais aussi d'initiative quand la situation le demande.

Demandez aux chiens écouteurs (chiens pour sourds) ils font ça tous les jours.


DU BON USAGE DU CLICKER

Cela fait plusieurs fois que j'entends de la part de professionnels du chien : vétérinaires, sauveteurs en mer etc... que le clicker est la récompense.

Qu'est ce que le clicker ?
Le clicker est une boite plastique dans laquelle se trouve une languette de métal sur laquelle on appuie le pouce et qui du coup émet un son métallique.

A quoi sert un clicker ?
Un clicker est un marqueur sonore qui sert à dire au chien (ou à un autre animal) qu'à un moment précis il a fait exactement ce que nous souhaitions.

Pourquoi parle-t-on de clicker training donc d'entrainement grâce au clicker ?
L'entrainement sert à expliquer au chien ce qu'on attend de lui dans le but qu'il puisse le faire volontairement ensuite en ayant compris ce qu'on attend de lui.

Le clicker , marqueur sonore , est donc en entrainement suivi d'une récompense, élément positif permettant au chien d'avoir de nouveau envie d'effectuer correctement et avec précision ce qu'on attend de lui.

Une fois la maîtrise de l'action obtenue, le chien est capable , de l'effectuer avec succès , volontairement.

 A QUOI POUVONS NOUS COMPARER LA METHODE DU CLICKER ?

à un travail correctement effectué.

Mais alors le clicker correspond à la feuille de salaire et la récompense à la paie sur le compte.

Si vous retirer la récompense c'est comme si vous aviez le salaire mais sans la paie.

Alors ne peut on pas se passer du clicker et de la récompense ?

Si, c'est même le but , en quelque sorte nous expliquons au chien nos attentes, comme dans le travail dans le but qu'en suite il travaille bénévolement et pour nous faire plaisir.

J'insiste sur le fait que ne pas donner la récompense au chien après avoir actionné le clicker est comme mentir à son chien. C'est la promesse d'un salaire sans salaire.

Il est important de bien utiliser les outils que nous avons à notre disposition ou d'en utiliser d'autres.
Le clicker n'est pas une méthode qui convient à tous , c'est un choix.


dimanche 5 octobre 2014

Ne désespérez jamais. ! .

Dropy est une chienne de refuge. Elle y a passé un an et demi. Lorsque nous l'avons adopté elle avait 2ans et demi et avait peut -être déjà eu des chiots.
Craintive mais assez obéissante, elle ne connaissait que l'ordre assis, avait peur de toutes les masses noires qu'elle voyait du gros rocher au simple sac poubelle.
Elle ne connaissait visiblement pas une vie familiale, ne réagissait pas à la sonnette de la porte, avait peur de l'aspirateur.

Nous avons passé beaucoup de temps à l'observer et à ne rien lui demander tant qu'elle ne nous gênait pas. Aux repas elle restait éloignée. Elle chouinait pour réclamer de sortir pour faire pipi.
En revanche elle savait franchir les murs et les clôtures pour sortir et souvent pour venir nous rejoindre ou chasser tout intrus voulant rentrer dans sa maison , tout intrus animal car avec les gens elle ne s'approchait que petit à petit mais sans agressivité.

Nous avions à l'époque une enfant de 3ans et demi et le pari était assez insensé quand on y pense. 
Nous l'avions choisi tous ensemble et elle nous plaisait à tous les 3. C'est important car nous étions tous d'accord et tous motivés et surtout tous impliqués pour cette réussite. Et c'est seulement à ce prix que cela fonctionne. Elle était la seule silencieuse du refuge à nous regarder. Surement persuadée que nous aussi nous allions encore ne pas nous intéresser à elle. Et bien justement si ! Sa tristesse nous a touché. Personnellement pour l'éducation je cherchais tout de même un chien assez joueur, plus facile ainsi de démarrer. Et Dropy adorait les balles. Elle les lançait toute seule par dessous le grillage de son enclos au refuge pour qu'on lui relance. Elle cherchait donc bien une interaction avec l'humain. Pile poil ce qu'il me fallait. Il ne fallait pas d'agressivité avec les enfants. Et justement notre fille est tombée dans son enclos et a pleuré un bon moyen de voir sa réaction. Ce fut des déluges de bisous.

Pourtant rien n'était gagné ! Les dégâts causés par un an et demi sont les mêmes que ceux qui vivent une incarcération m'expliquait un véto. Et oui il en restera toujours des traces. A chaque ouverture de porte Dropy s'engouffrait vers la sortie juste pour sortir sans même savoir quoi faire après. Ce qui nous valu une belle frayeur dès le 1er jour en sortant de la propriété mais elle revint au rappel sans souci, ouf !   La peur des bruits était plus importante que prévu, certains gestes. On mesura notre pari lorsqu'elle se projeta violemment 2 fois vers notre enfant en aboyant. On aurait dit qu'elle exprimait un " ça non ça m'est insupportable !" mais ça non quoi ??? mystère..... Mesurant la difficulté je prie des avis auprès de collègues comportementalistes. Ma question légitime était de savoir si un jour elle passera à un avertissement en y mettant les dents ou pas.

Jusqu'ici et maintenant cela fait 3ans et demi qu'elle est avec nous, elle a toujours été très saine et maîtrise très bien ses émotions. Elle a gagné en confiance et du loup qu'elle était un peu redevenue et elle est passée au chien familial et câlin. Elle a toutefois mis 3 ans à revenir vers nous , de sa propre volonté, en promenade. >Elle cherche sans arrêt à nous faire plaisir.

Elle fréquente un club canin aux méthodes positives et si la ville et ses relations avec les autres femelles sont un peu difficiles , je suis sûre qu'elle n'est pas au bout de ses apprentissages. Elle a commencé la recherche utilitaire (la recherche de personnes) en famille et m'a fait découvrir une nouvelle façon d'aimer les objets perdus par la victimes. Chacun de nos chiens nous en apprend un peu plus dans notre façon de faire professionnelle mais aussi sur nous même. Et je dois,elle aussi, l'en remercier.

Merci ma belle, tu me remplis de joie , merci DROPY.!.

samedi 22 mars 2014

http://wamiz.com/chiens/actu/pourquoi-le-collier-electrique-est-a-eviter-pour-le-dressage-du-chien-4677.html